«La vie en gris et rose »
de Takeshi Kitano,
c’est pas un écrivain, non c’est un merveilleux réalisateur et un majestueux acteur, et c’est sûr c’est pas un écrivain. Ce qui ne veut pas dire que son bouquin n’est pas bien, c’est tout le contraire.
On ne lirait pas ce livre si ce n’était pas signé Kitano, on ne publierait sans doute même pas ce livre s’il n’était pas signé Kitano. Mais on ne lit pas par complaisance mais plus sûrement parce que le personnage est attachant et que forcément ce qu’il doit raconter a de grandes chances de l’être également.
C’est plutôt rare que j’admire non seulement l’œuvre mais également l’artiste en tant que personne, pour moi ce n’est pas une obligation : la preuve j’adore le jeu de David Beckham le voir évoluer, et même le voir tout court me suffit amplement… inutile de le faire parler. A défaut d’avoir des idées, il y a pire ceux dont il aurait été préférable qu’ils taisent certaines des leurs et s’en tiennent à leur art, je pense à Céline, Genet ou plus simplement Dolores O’Riordan.
Enfin pour en revenir à Kitano, je me disais qu’au vu de la sensibilité qu’il dégage dans ses films, il ne pouvait en être différemment dans son livre, et bingo ! C’est le cas, pour preuve ? Il évolue brillamment et exclusivement sur le thème de l’enfance.
On retrouve comme dans ses films un personnage d’apparence stoïque mais en réalité à fleur de peau, prêt à exploser à tout instant devant des notions aussi fondamentales quand on a 5 ans, que l’injustice, la peur ou la rancœur.
On découvre le Japon d’après-guerre, la dure vie d’une famille pauvre dans un pays vaincu par la guerre. Un récit autobiographique avec des références culturelles et sociales inédites (pour moi) mais empreint de tellement d’universalité : il distille ses madeleines de Proust et décrit avec sincérité et honnêté son quotidien, ses grands chagrins et ses petites contrariétés. Les manques qu’ils soient affectifs ou matériels y sont décrits de manière minutieuse souvent brutale, pleine d’autodérision.
Il y a beaucoup de candeur dans son récit que ce soit dans l’écriture ou dans les dessins qui illustrent le livre, on découvre l’enfant Kitano. Il s’adresse à son lecteur comme s’il le croisait dans un bar, sur le ton naturel de la conversation ce qui rend le récit encore plus intimiste et le pose en conteur et pas en apprenti écrivain.
Candeur ne veut pas dire naïveté et Kitano a visiblement compris très jeune à quel mileu social il appartenait et ce que ça impliquait en terme de liberté. L’argent et surtout sa rareté plane sur toutes les histoires rapportées et sa conclusion tout à fait avérée :
‘J’aurais beau devenir très riche, je serais toujours un pauvre’
de Takeshi Kitano,
c’est pas un écrivain, non c’est un merveilleux réalisateur et un majestueux acteur, et c’est sûr c’est pas un écrivain. Ce qui ne veut pas dire que son bouquin n’est pas bien, c’est tout le contraire.
On ne lirait pas ce livre si ce n’était pas signé Kitano, on ne publierait sans doute même pas ce livre s’il n’était pas signé Kitano. Mais on ne lit pas par complaisance mais plus sûrement parce que le personnage est attachant et que forcément ce qu’il doit raconter a de grandes chances de l’être également.
C’est plutôt rare que j’admire non seulement l’œuvre mais également l’artiste en tant que personne, pour moi ce n’est pas une obligation : la preuve j’adore le jeu de David Beckham le voir évoluer, et même le voir tout court me suffit amplement… inutile de le faire parler. A défaut d’avoir des idées, il y a pire ceux dont il aurait été préférable qu’ils taisent certaines des leurs et s’en tiennent à leur art, je pense à Céline, Genet ou plus simplement Dolores O’Riordan.
Enfin pour en revenir à Kitano, je me disais qu’au vu de la sensibilité qu’il dégage dans ses films, il ne pouvait en être différemment dans son livre, et bingo ! C’est le cas, pour preuve ? Il évolue brillamment et exclusivement sur le thème de l’enfance.
On retrouve comme dans ses films un personnage d’apparence stoïque mais en réalité à fleur de peau, prêt à exploser à tout instant devant des notions aussi fondamentales quand on a 5 ans, que l’injustice, la peur ou la rancœur.
On découvre le Japon d’après-guerre, la dure vie d’une famille pauvre dans un pays vaincu par la guerre. Un récit autobiographique avec des références culturelles et sociales inédites (pour moi) mais empreint de tellement d’universalité : il distille ses madeleines de Proust et décrit avec sincérité et honnêté son quotidien, ses grands chagrins et ses petites contrariétés. Les manques qu’ils soient affectifs ou matériels y sont décrits de manière minutieuse souvent brutale, pleine d’autodérision.
Il y a beaucoup de candeur dans son récit que ce soit dans l’écriture ou dans les dessins qui illustrent le livre, on découvre l’enfant Kitano. Il s’adresse à son lecteur comme s’il le croisait dans un bar, sur le ton naturel de la conversation ce qui rend le récit encore plus intimiste et le pose en conteur et pas en apprenti écrivain.
Candeur ne veut pas dire naïveté et Kitano a visiblement compris très jeune à quel mileu social il appartenait et ce que ça impliquait en terme de liberté. L’argent et surtout sa rareté plane sur toutes les histoires rapportées et sa conclusion tout à fait avérée :
‘J’aurais beau devenir très riche, je serais toujours un pauvre’